Evènements SvO Fine Arts

Grand Jeu de l'Art - Congrès de l'Association Dentaire Française 2021

Nos visiteurs découvriront sur notre stand la photo d'un objet vendu le 5 Novembre dernier par l'un de nos clients. Celui ci l'avait acheté en 1999 pour la modique somme de 6 000 Francs (soit un peu moins de 1 000 de nos Euros actuels). Notre client, néophite, avait alors été séduit par l'aspect charmant de cet objet. Il s'agit de l'un des 900 exemplaires de la Lampe Pigeon dessinée par François Xavier Lalanne et racontée par l'artiste à la façon d'une fable : 

«M Pigeon fut obligé de donner un fils intelligent à Mme Pigeon afin que celle-ci puisse fabriquer une lampe à huile qui porterait son nom et ferait le tour du monde. Je n’étais pas moins obligé moi-même, en voyant un pigeon se gonfler la gorge sur un toit, d’imaginer une lampe dont le nom allait de soi».

Sensibles à la notoriété grandissante de FX Lalanne nous avons dialogué longuement avec notre client pour trouver le bon "timing". Après avoir vu de nombreux modèles de cette série battre des records les uns après les autres (au delà de 40 000 Euros) nous avons décidé avec notre client de la mettre  en vente chez l'un de nos partenaires, Millon, la plus importante maison indépendante de vente aux enchères, et la quatrième de France, toutes activités confondues. Le prix atteint a bien été au rendez vous de nos attentes.

Pour participer au tirage et peut être gagner la magnifique gravure encadrée de Emmanuelle Renard  exposée au stand Generali et d'un valeur de 600 Euros, retrouvez la fiche d'adjudication de l'objet par ce lien : 

https://www.millon.com/lot/117191/16202813?

Nos visiteurs pourront inscrire ce montant sur leur carte de visite ou sur le bulletin mis à leur disposition au stand Generali et le déposer dans l'urne.

Ceux de nos visiteurs qui n'ont pas le temps peuvent tout de même gagner une bouteille de champagne en inscrivant leur propre estimation de la valeur de l'objet sur leur carte de visite ou le bulletin disponible au stand.  

 Le dépouillement des cartes et bulletins aura lieu en public, le 27 Novembre à 14 heures 30 au stand Generali. 

Le bulletin gagnant sera tiré au sort par Marie Claire Hugly (Académie Nationale de Chirurgie Dentaire) et la gravure remise en main propre par Pascal Joret (Agent Général Generali et DG de Assur Pro Conseil) et Véronique Steengracht (DG de SvO Fine Arts). En cas d'absence du stand au moment du tirage le gagnant sera contacté afin de lui remettre son prix... parce que pour nous la relation est au premier rang de nos priorités !

Retrouvez ce panneau au stand Generali 1N14 !

Le choix de SvO Fine Arts pour le grand jeux Generali: Emmanuelle Renard

Nous avons été séduits par cette gravure lors de notre dernière visite chez Zeina, l'épouse de Pascal Gauvard.

Elle est issue du fonds de l'atelier Pasnic, l'un des plus actifs ateliers d'avant garde de Paris créé en 1978 par Pascal Gauvard et Nicolas du Mesnil du Buisson. Pasnic est un jeu de mots sur les prénoms des deux fondateurs. Loin de l'impression industrielle, chaque exemplaire est unique du fait des subtilités d'impression reflétant la personnalité des imprimeurs. 

 

Suite aux décès des deux fondateurs, Pascal et Nicolas, en mars et en mai 2019, l’atelier Pasnic a fermé ses portes. L’activité d’édition et d’impression s’arrête. Toutefois les filles de la famille se sont réunies pour soutenir les artistes depuis toujours défendus par leurs ainés et continuer la vente des gravures.

Pour retrouver les moments de la vie de l'Atelier Pasnic:  https://www.atelier-pasnic.com 

 

Vous pouvez rencontrer Zeina dans sa  galerie 36 Rue Raymond Fassin, à Malakoff, aux portes de Paris, sur rendez vous au  01 46 56 80 44.

Fictions rabelaisiennes (texte paru sur "L'Agora des Arts")

Entrer dans l’univers d’Emmanuelle Renard, c’est un peu suivre le lapin blanc et pénétrer, comme Alice, dans un monde extraordinaire de prodiges et de menaces. Un monde tout droit sorti de sa mémoire, de ses rêves, de ses pérégrinations de Vallauris à Pondichéry, de Moscou à Lisbonne…et où l’on croise l’histoire de l’art au fil des toiles.

Un univers fantastique, constitué de fictions, badines, érotiques, cruelles…comme chez Ovide. Elles mettent en scène des êtres aux masques grimaçants, qui se contorsionnent, nus, en proie à leurs fantasmes, à leurs angoisses, à leur vanité. On y voit des Don Quichotte en guerre sempiternelle, des personnages truculents croquant la vie et de pauvres hères en plein questionnement, entourés d’un fabuleux bestiaire (âne, taureau, cheval, serpent, homard, poulet, oursin, iguane), de quelques chimères et de chevaux-jupons issus des arts folkloriques. On se regarde dans un miroir comme chez Goya. On se balance sur des escarpolettes comme chez Fragonard. On s’y embrasse à pleine bouche, on y festoie, on y éructe et on y boit en renversant les verres de vin comme chez Rabelais, avec la puissance tout en fluidité d’un Paul Rebeyrolle. Il y a souvent un homard caché comme chez Dali. Les villages et les ânes volent comme chez Chagall, on croirait même entendre les violons de la musique Klezmer…Il est vrai qu’une discrète musique emplit l’atelier d’Emmanuelle Renard ; elle lui est nécessaire pour créer sa peinture pantagruélique et chaotique, onirique et baroque. Une peinture sérielle, avec son vocabulaire de motifs récurrents : poireaux, tomates, bouquets de fleurs écarlates, théière (elle boit beaucoup de thé), damiers (comme chez Garouste), oursins, qui dévoile les obsessions de l’artiste et révèle –peut-être ses angoisses enfouies, comme en chacun de nous.

Fille du peintre, céramiste, sculpteur et graveur James Coignard (1925-2008), Emmanuelle Renard a d’abord abordé la peinture par l’abstraction au sortir de ses études à la Villa Arson à Nice, avant de se tourner assez vite vers une peinture figurative et expressionniste -inspirée par le surréalisme souligne Emmanuelle Renard. Ses toiles, souvent martyrisées après avoir séjourné au sol et « recueilli toute la vie de l’atelier », sont composées, toujours au sol, avec des couleurs franches, tranchées, mélange d’huile, d’acrylique et d’encre, souvent rehaussées de traits noirs tracés avec poigne et vivacité. Les dessins sur papier sont réalisés à l’encre avec des calames, comme pour la calligraphie. L’artiste travaille toujours sur plusieurs toiles à la fois, certaines mettront des années à « mûrir » avant de sortir de l’atelier, certaines n’en sortiront jamais.

Une œuvre qui bouscule notre regard et nous balade joyeusement dans une mosaïque de passions humaines et d’épopées faites de réalisme piquant comme de petits bonheurs. Car s’il y a souvent des oursins dans la peinture d’Emmanuelle Renard, il y a toujours des bouquets de fleurs et les natures ne sont pas « mortes », mais « vivantes » dit-elle.

Texte : Catherine Rigollet (février-mars 2017)
Portraits : photos Lionel Pagès

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